Les opposants Moïse Katumbi, Matata Ponyo et Delly Sesanga ont adressé une correspondance à Dieudonné Kamuleta, président de la Cour Constitutionnelle et au juge Sylvain Lumu pour leur exiger de démissionner et de se mettre à la disposition de la justice.
Dans cette lettre leur transmise ce jeudi et dont la copie est parvenue à Infos.cd, ils leur reprochent la violation de leur obligation de réserve et la prise de position publique sur une « question susceptible de faire l’objet de décision de la Cour. »
« Nous constatons avec regret que vous accordez aux médias des interviews sur l’assassinat odieux de l’honorable Chérubin Okende dans le but, prétendez-vous, d’éclairer l’opinion publique sur ce crime. Force est de vous rappeler qu’en qualité de juges de la Cour constitutionnelle, vous êtes astreints à l’obligation générale de réserve, de dignité et de loyauté envers l’Etat… », peut-on lire dans cette correspondance
Et de poursuivre : « La loi vous interdit, durant vos fonctions, de prendre une position publique ni donner une consultation sur des questions ayant fait ou susceptibles de faire l’objet de décision de la Cour. Faute de cela sur pied de l’article 30 de la loi organique, il y a commission d’une faute disciplinaire sanctionnée conformément aux dispositions du statut des membres de la Cour ».
Selon ces leaders, l’enlèvement de Chérubin Okende a eu lieu dans l’enceinte même de la Cour alors qu’il s’y était rendu suite à votre invitation. » C’est de la qu’il aurait donné ses dernières nouvelles à sa famille et ses proches. C’est donc le point de départ de ce crime « , indiquent-ils.
Pour eux, ces deux juges doivent se mettre à la disposition de la justice pour l’éclairer plutôt que de se répandre dans les médias.
Chérubin Okende a été retrouvé mort le 13 juillet, dans une rue à Kinshasa, criblé de balles dans sa voiture.
Fidèle Kitsa