Le maire intérimaire de la ville de Goma, le commissaire supérieur principal Faustin Kapend, a décidé samedi d’interdire la marche des mouvements citoyens et groupes de pression, prévue ce lundi.
Dans un communiqué, le maire estime que cette marche est inopportune.
Il a expliqué que les revendications portées à travers cette marche ont déjà fait l’objet de plusieurs rencontres entre l’autorité provinciale et ces mouvements citoyens. La dernière en date a eu lieu le 12 septembre dernier, a-t-il fait savoir, sans évoquer les résultats de ces rencontres.
Le maire de Goma a toutefois accordé aux mouvements citoyens de déposer leur mémorandum au gouvernorat sans cependant organiser une marche populaire.
Cette activité, selon les organisateurs, a été projetée en vue d’exiger la libération des manifestants arrêtés lors du mouvement de protestation contre la MONUSCO et les forces de l’EAC, réprimé dans le sang par les services de sécurité.
Pour ces mouvements citoyens, l’enterrement de plus de 50 victimes ne devrait pas avoir lieu tant que tous les survivants ne seront pas libérés.
La Lutte pour le changement (LUCHA), Filimbi, la Voix des Marginalisés, CNA, Congo Conscience, DJPC, Génération Positive, UPLA, GECODEM-Congo, LPKS, Collectif Amka Congo sont parmi ces mouvements citoyens qui prévoient de descendre dans les rues de Goma ce lundi afin d’exiger également au Président de la République de décréter un deuil national en hommage aux victimes du Massacres du 30 août, estimées à plus de 50.
Fidèle Kitsa