Chérubin Okende, porte-parole d’Ensemble pour la République, a tonné vendredi contre la Loi Tshiani lors d’une session de formation de la jeunesse du parti katumbiste.
Tout en dénonçant une « initiative discriminatoire, ségrégationniste et raciste », Okende a soutenu que la Loi Tshiani viole de nombreuses dispositions de la Constitution et des Conventions internationales.
Son adoption, a-t-il expliqué, s’inscrit dans une visée de révision constitutionnelle afin « d’adapter les dispositions de la constitution à leur forfaiture ».
« L’article 219 de la Constitution interdit la révision de la constitution pendant l’état de siège », a-t-il fait observer, non sans soupçonner que le régime Tshisekedi envisagerait de mettre fin à l’état de siège pour donner feu vert à la Loi Tshiani qui vise à « disqualifier Katumbi » de la course à la magistrature suprême.
« La recevabilité de cette initiative cache l’enjeu qu’il y a. Pendant que les mêmes conditions qui ont prévalu à l’instauration de l’état de siège ne sont pas encore levées, on risquera, juste pour des besoins électoralistes et pour faire le forcing de l’adoption de cette loi, de vous dire qu’on a levé l’état de siège », a dit Okende, convaincu que la Loi Tshiani est le résultat de la « peur » qu’inspire la candidature du leader d’Ensemble pour la République.
« S’ils étaient sûrs qu’ils ont un bilan, une vision et la capacité de convaincre le peuple congolais à la loyale, ils auraient tous mis en œuvre au-delà de la planification de la fraude électorale. L’annonce de la candidature de Katumbi cause des cauchemars. C’est à cause de ce cauchemar qu’ils vont multiplier des astuces pour disqualifier Katumbi », a soutenu Chérubin Okende.
La Loi Tshiani est une proposition de loi qui ne reconnaît pas le droit d’accéder à la présidence de la République et autres postes de souveraineté aux Congolais dont l’un de deux parents n’est pas Congolais d’origine. Moise Katumbi, en cas d’adoption de cette proposition de Loi, ne pourra pas briguer un mandat présidentiel.
Laurent Omba