Officiellement, c’est à partir de 2024 que les casques bleus de la Mission de l’organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) devraient entamer leur retrait définitif. Ceci ressort des termes de la Revue stratégique convenus conjointement, en 2021, par le gouvernement congolais et la Monusco.
Selon des experts, ceci devrait permettre à la mission onusienne d’assurer l’appui technique pour les élections prévues fin 2023 en RDC. La qualité de ces scrutins ainsi que la gestion pacifique des contentieux électoraux devraient attester la capacité de la RDC de remplir efficacement ses obligations régaliennes, en plus de la consolidation de l’autorité de l’Etat dans l’Est du pays en proie à l’activisme de groupes armés locaux et étrangers.
Par ailleurs, selon des sources de la Primature, le Premier ministre Jean Michel Sama aurait transmis, le week-end dernier, au Chef de l’Etat un document technique lui suggérant d’inclure dans son discours attendu aujourd’hui à l’ONU « l’intention du gouvernement de solliciter auprès du Conseil de sécurité le retrait définitif des soldats de la paix à partir de 2023 ». Tenant compte des relations tendues entre les populations congolaises, surtout celles de l’Est du pays, et la mission onusienne.
En juillet dernier, des manifestations populaires ont été observées dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu pour exiger le départ des casques bleus.
La transmission de cet avis technique au Président de la République fait suite à une réunion des experts du gouvernement, tenue le week-end à la Primature, sur l’évaluation des termes de la Revue stratégique de la Monusco.
La décision du Chef de l’État à ce propos sera connue sous peu lors de l’auditon de son discours qui sera prononcé du haut de la tribune de la 77ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies ouverte lundi 19 septembre à New York.
La Rédaction