Véhicules, panneaux solaires, batteries, groupes électrogènes… Ce sont quelques-uns des biens consignés dans le procès-verbal de saisie établi à la suite d’une perquisition menée en début de semaine dans une résidence de l’ancien président Joseph Kabila, située dans la commune de Limete, à Kinshasa.
Cette opération, conduite par des agents des services de renseignements civils et militaires, a été justifiée par la recherche de matériel et d’effets militaires supposément volés ou dissimulés.
Mais pour Marie-Olive Lembe Kabila, épouse de l’ancien chef de l’État, il s’agit plutôt d’un « vol et d’un pillage » orchestrés par les services de sécurité. Elle dénonce une atteinte délibérée aux biens privés de sa famille.
Parallèlement, le conseiller en communication de l’ex-première dame a informé la presse d’une probable seconde perquisition, cette fois au Parc de la Vallée de la Nsele, plus connu sous le nom de Kingakati. Annoncée pour jeudi, cette opération n’a toutefois pas encore eu lieu.
Alors que ces événements se déroulent à Kinshasa, plusieurs sources ont rapporté vendredi que Joseph Kabila aurait discrètement regagné le territoire congolais via Goma. Certaines rumeurs évoquent même une possible adresse à la nation depuis cette ville. Aucune confirmation officielle n’a cependant été donnée par son entourage.
Goma est aujourd’hui partiellement occupée par le M23/AFC, un mouvement rebelle soutenu par l’armée rwandaise. Dans une récente déclaration faite à l’étranger, le président Félix Tshisekedi avait accusé son prédécesseur d’être le commanditaire de cette rébellion.
Jevic Ebondo