Les principaux partis politiques de l’opposition au Maniema, dont Ensemble de Moïse Katumbi, le Leadership et Gouvernance pour le Développement de Matata Ponyo, le PPRD de Joseph Kabila et l’ECiDé de Martin Fayulu, ont exprimé leur rejet catégorique face au projet de révision constitutionnelle initié par le président Félix Tshisekedi.
Lors d’une matinée politique organisée à Kindu dimanche, ces partis ont qualifié ce projet d’« initiative suicidaire » et dénoncé une tentative de manipulation de la population congolaise.
Dans une déclaration commune, les forces de l’opposition au Maniema ont accusé le régime de recourir à des discours démagogiques et malhonnêtes pour masquer ce qu’elles décrivent comme un « échec lamentable » de la gestion actuelle.
« Face à cette initiative suicidaire de changement de la constitution, qui est totalement injustifiée, inopportune, illégale, anticonstitutionnelle et qui porte atteinte à la cohésion nationale, les forces de l’opposition politique du Maniema disent un non catégorique », peut-on lire dans leur déclaration.
Cette prise de position intervient après les propos du président Félix Tshisekedi lors d’un rassemblement à Kalemie, dans le Tanganyika, le 26 novembre. Le chef de l’État avait évoqué la nécessité d’une nouvelle constitution « adaptée aux réalités congolaises », tout en appelant le peuple à se mobiliser pour soutenir cette initiative.
« Je sais que vous êtes un peuple mature, qui a mis en difficulté toutes les dictatures qu’il y a eu dans ce pays. Vous êtes un grand peuple et vous savez ce qui est bien pour vous », avait-il déclaré, soulignant sa confiance envers les Congolais.
Cependant, cette initiative a déclenché un tollé dans la classe politique et la société civile.
Le mouvement Sursaut patriotique, composé de plusieurs partis d’opposition et de leaders de la société civile, a organisé des manifestations à Kinshasa pour s’opposer fermement à cette réforme constitutionnelle soutenue par l’UDPS, le parti au pouvoir.
Fidèle Kitsa