Attendu depuis plusieurs semaines, Jean-Pierre Bemba, membre du présidium de l’Union sacrée de la nation, s’est prononcé ce mercredi autour du débat sur le changement ou la révision de la Constitution. Vice-président durant la transition, période d’élaboration de la Constitution de 2006, Jean-Pierre Bemba assume avoir envoyé des délégués dans la commission qui a rédigé le texte.
S’il a nuancé en précisant que des « experts internationaux » ont participé à l’élaboration du texte, Bemba a pris le président à contre-pied, lui qui affirmait que le texte a été rédigé « à l’étranger et par des étrangers ».
« La Constitution de 2006 avait des particularités et un consensus que nous avons acceptés », a-t-il rappelé.
Dix-huit ans après son adoption par « le peuple congolais », l’actuel ministre des Transports ne comprend pas pourquoi « le débat autour de la révision constitutionnelle fait peur ». Une nuance importante alors qu’une incertitude plane autour des concepts « changement » et « révision » de la Constitution.
« Pour l’instant on parle de la révision. Ce qui est autorisé par la Constitution, c’est la révision », a-t-il insisté.
Des propos qui s’opposent également à la position de l’UDPS. Le parti présidentiel sensibilise depuis quelques semaines pour un changement de la Constitution. Ce qui pourrait ouvrir la voie à une nouvelle candidature de Félix Tshisekedi dont le second et dernier mandat prend fin en 2028.
Interrogé sur cette position d’Augustin Kabuya, Bemba a eu une réponse claire : « Vous lui poserez la question ».
« Moi je parle avec le président et on parle de toutes ces questions. Ce n’est pas quelqu’un qui veut s’accrocher au pouvoir. Faisons lui confiance », a-t-il révélé.
Au sujet des articles qui pourrait subir une révision, Bemba a identifié principalement 4, notamment les articles 10 sur la nationalité congolaise qui est une et exclusive, les 13 et 51 sur les notions de discrimination et des minorités culturelles et le 198 sur le mode d’élection des gouverneurs et des sénateurs.
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