Dans une déclaration acerbe sur X (anciennement Twitter), Bienvenu Matumo, activiste du mouvement citoyen LUCHA, a livré son analyse sur le discours de l’état de la Nation prononcé par le président Félix Tshisekedi. Pour lui, ce discours s’inscrit dans une logique répétitive marquée par des promesses irréalistes et un populisme qui vise à masquer des intentions politiques plus sombres.
Bienvenu Matumo a qualifié le discours du président de « formule routinière », truffée d’engagements peu crédibles qui, selon lui, « assombrissent l’avenir des Congolaises et des Congolais ». Il déplore une déconnexion entre les paroles présidentielles et la réalité vécue par la population, notamment face à la pauvreté persistante, l’insécurité généralisée et l’effondrement des services publics.
Le militant va plus loin en accusant Félix Tshisekedi de préparer le terrain pour se maintenir au pouvoir au-delà de 2028, une intention qui, si elle se confirmait, passerait par une modification de la Constitution. Selon Bienvenu Matumo, le discours présidentiel aurait laissé entrevoir cette ambition à travers des appels à la stabilité politique et à la continuité de son action, souvent interprétés comme des signaux de longévité au sommet de l’État.
« Une rhétorique populiste qui met en scène la volonté de Félix Tshisekedi à se maintenir au pouvoir au-delà de 2028 », a-t-il affirmé.
Face à ce qu’il qualifie de « projet funeste », Bienvenu Matumo appelle les Congolais à se mobiliser pour défendre la Constitution de 2006. Il prévient que toute tentative de modification unilatérale pour permettre un troisième mandat constituerait une trahison des principes démocratiques et une menace grave pour la stabilité du pays.
Il souligne également que cette mobilisation ne doit pas se limiter à l’opposition politique, mais inclure toutes les couches de la société civile, afin de protéger la République contre une éventuelle dérive autoritaire.
Cette déclaration s’inscrit dans un climat politique tendu où les soupçons sur les intentions réelles de Félix Tshisekedi notamment son projet de la révision constitutionnelle, commence à cristalliser une opposition de plus en plus visible.
Dans son premier discours du second quinquennat, prononcé devant les deux chambres du parlement réunies en Congrès, le prédisent Tshisekedi est revenu sur plusieurs points notamment la santé et son initiative de réviser la Constitution.
Yvette Ditshima