Dans une lettre ouverte adressée à la communauté internationale, Bienvenu Matumo, militant du mouvement citoyen LUCHA (Lutte pour le Changement), a dénoncé ce qu’il qualifie de « mensonge de Félix Tshisekedi » concernant un supposé soutien international à son projet de réforme constitutionnelle.
Selon Matumo, le président congolais ferait pression sur ses alliés politiques, notamment l’UNC, l’AFDC et le MLC, pour obtenir leur appui à cette réforme controversée. Il accuse Félix Tshisekedi d’affirmer que la communauté internationale soutient son initiative, une affirmation qu’il qualifie de manipulation visant à justifier ce qu’il considère comme un projet antidémocratique.
Bienvenu Matumo invite les acteurs internationaux à clarifier leur position face à ces allégations.
« Je vous invite à clarifier votre position afin d’éviter que le peuple vous assimile aux acteurs qui veulent son malheur en soutenant Félix Tshisekedi dans sa décision de se maintenir au pouvoir et d’installer une dictature farouche en RDC », a-t-il interpellé.
Dans sa lettre, Matumo rappelle les valeurs fondamentales de la démocratie, notamment la liberté, l’alternance au pouvoir et le développement socio-économique. Il exhorte la communauté internationale à adopter une posture ferme en faveur du respect des principes démocratiques en République Démocratique du Congo.
Ce message intervient dans un contexte où le projet de réforme constitutionnelle initié par Félix Tshisekedi suscite de vives tensions politiques et une opposition croissante de la société civile, des partis politiques et d’une partie de l’opinion publique congolaise.
Ce militant compare la situation actuelle à celle des velléités de maintien au pouvoir de l’ancien président Joseph Kabila, et souligne l’importance du rôle joué par la communauté internationale à l’époque pour garantir le respect des principes démocratiques.
« Le peuple congolais compte entre autres sur votre engagement à défendre la démocratie comme vous l’aviez fait contre les velléités de Kabila à se maintenir au pouvoir à son époque », écrit-il dans sa lettre parvenue à Infos.cd ce samedi.
Yvette Ditshima