Le cardinal Fridolin Ambongo s’est exprimé sur la levée du moratoire sur la peine de mort en République démocratique du Congo.
Invité dans un magazine sur la télévision catholique Kto, l’archevêque métropolitain de Kinshasa a affirmé que cette décision des autorités de la RDC est un grand recul pour le pays.
« C’est un pas en arrière. Je ne trouve pas qu’un gouvernement vraiment responsable puisse lever une telle option pour punir des gens qu’on appellerait des traîtres », a dit Fridolin Ambongo.
Cette levée du moratoire concerne surtout des responsables des actes de traîtrise contre le pays.
« Premièrement, nous devons d’abord nous mettre d’accord sur ce que signifie la notion de traître. Quand je prends la réalité de chez nous au Congo, mais les grands traîtres à la patrie, ce sont justement ceux qui sont au pouvoir. Dès lors qu’ils ne servent pas l’intérêt du peuple, c’est eux que l’on doit considérer comme traîtres. Parce qu’ils n’assument pas ler rôle pour lequel ils ont reçu les charges, le service à la population », a-t-il expliqué.
« Je ne souhaiterais pas que l’on profite d’une notion floue de traîtres pour des règlements de comptes sur le plan politique ».
Mercredi 13 mars dernier, le gouvernement congolais par sa ministre de justice et garde des sceaux, avait dans une circulaire, annoncé le rétablissement de la peine de mort. Cette sanction n’était d’application depuis 2003. Elle a été muée en peine capitale.
Giscard Havril Mane