Le président Félix Tshisekedi s’est exprimé sur le cas du journaliste Stanis Bujakera, directeur de publication adjoint d’ Actualite.cd et correspondant de Jeune Afrique et Reuters en RDC, arrêté depuis le 8 septembre, puis détenu à la prison centrale de Makala depuis la semaine dernière.
Lors d’un déjeuner de presse aux USA en marge de l’Assemblée générale de l’ONU ce mardi, Félix Tshisekedi s’est montré réservé sur la question. Mais pas que.
« J’ai un principe, celui de la séparation du pouvoir. Je ne me mêle pas des faits qui se passent avec la justice. Évidemment, comme le dit la constitution, je suis le magistrat suprême, sans juger, je peux m’enquérir bien-sûr de certaines situations sans m’immiscer dans les affaires de la justice surtout lorsque cela suscite des polémiques », a déclaré Félix Tshisekedi.
Et d’ajouter : » Chérubin Okende (…) longtemps est mort dans des circonstances suspectes qui jusqu’à ce jour ne sont pas encore élucidées, malgré le fait que nous avons fait appel à des enquêteurs internationaux belges, par ma demande personnelle adressée au Premier ministre belge, sud-africains, français aussi… et la MONUSCO. Malgré tout ça, on prend le risque de désorienter l’enquête et l’opinion, je crois que ça peut intéresser la justice».
Une indignation internationale couvre cette affaire judiciaire.
Stanis Bujakera est incriminé pour un article de Jeune Afrique qu’il n’a pas du tout signé. Publié le 31 août, cet article cite une note interne de l’Agence nationale de renseignements ( ANR), retraçant les circonstances de la mort de Chérubin Okende.
Lors des auditions, les enquêteurs ont tenu à ce que Stanis Bujakera leur dévoile ses sources d’information, en violation de la loi sur la liberté de la presse.
Fidèle Kitsa