Le Premier ministre Sama Lukonde et son gouvernement ont été autorisés, mardi sur décision du Président de la République, à expédier les affaires courantes, malgré sa démission et la validation de son mandat à l’Assemblée nationale.
Si le Président a justifié cette décision par « la situation particulière que traverse le pays », le gouvernement Sama va avoir les mains liées durant toute la période d’intérim et en attendant la formation du prochain gouvernement issu de la nouvelle majorité. Réputés démissionnaires, les ministres du gouvernement Sama ne sont pas autorisés à « recruter », « nommer » et « promouvoir » le personnel à tous les niveaux.
Selon les informations d’Infos.cd, les dépenses publiques vont également être limitées. Seules les dépenses liées aux charges du personnel sont autorisées.
Durant l’intérim, les missions de service à l’extérieur du pays pour tous les membres du gouvernement et le personnel de leurs cabinets sont également suspendues. Toutefois, dans des cas particuliers, les déplacements liés à des dossiers spécifiques peuvent être autorisés mais sous réserve d’une autorisation après « examen au cas par cas ».
Enfin, les ministres démissionnaires sont aussi interdits de « recourir aux opérations de cession, de transfert ou d’aliénation des actifs de l’État autres que celles déjà engagées ».
Cependant, une source a confié à Infos.cd qu’une « dérogation spéciale » est envisageable pour « des cas exceptionnels », sur approbation du Président de la République.
Infos.cd