Ce 14 décembre, le directeur de publication adjoint d’Actualite.cd et correspondant en RDC de Jeune Afrique et Reuters, totalise trois mois depuis qu’il a été transféré à la prison centrale de Makala.
Cet avant-midi, le journaliste a reçu la visite du Prix Nobel de la paix et candidat à la présidentielle, le Dr Denis Mukwege.
Selon un proche du gynécologue contacté par INFOS.CD, Denis Mukwege a exprimé son soutien « psychologique, politique et morale » à Stanis Bujakera.
Il a condamné, indique la même source, son arrestation « arbitraire » et le fait qu’il soit contraint de dévoiler ses sources d’informations.
Directeur de publication adjoint d’Actualite.cd et correspondant en RDC de Jeune Afrique et Reuters, Stanis Bujakera a été arrêté le 8 septembre par des services de la police judiciaire à l’aéroport de N’djili. Après six jours d’interrogatoire dans les locaux de la police et au parquet, il sera transféré à la prison centrale de Makala.
Il est accusé de « fabrication d’un faux document », de « propagation de faux bruits » et de « diffusion de fausses informations ». Ces accusations sont en lien avec la publication, le 31 août, dans le site de Jeune Afrique, d’un article sur les circonstances de l’assassinat, mi-juillet, de l’opposant Chérubin Okende. L’article, qui s’appuyait sur une note interne de l’Agence nationale de renseignements (ANR), pointait du doigt le rôle qu’aurait joué les renseignements militaires dans ce meurtre.
Le gouvernement congolais, à travers le ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, avait démenti l’authenticité de ce document.
Malgré des appels au soutien au journaliste Stanis Bujakera par des instances nationales et internationales, il est toujours maintenu en détention en attendant l’issue de son procès ouvert devant le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe siégeant à la prison centrale de Makala. Le tribunal a déjà rejeté cinq demandes de sa mise en liberté provisoire.
La prochaine audience est prévue pour le 22 décembre prochain. Les avocats de Stanis Bujakera, qui avait réussi à obtenir une mission de contrexpertise du document incriminé, contestent dès lors les qualifications des experts désignés par le tribunal.
Infos.cd