A la tête de Cobil SA, le président Félix Tshisekedi a nommé de nouveaux dirigeants depuis le 1er août dernier.
Seulement, plus de 10 jours après la publication de l’ordonnance relative à leur nomination, les heureux promus n’ont toujours pas été notifiés.
La faute à Adèle Kahinda Mayina, ministre du Portefeuille, à en croire des proches du nouveau directeur général de Cobil SA.
Ceux-ci affirment que la ministre du Portefeuille a déjà été saisie par le directeur de cabinet du président de la République de nouvelles nominations aux commandes de cette entreprise publique.
A son tour, la ministre devrait notifier les bénéficiaires de l’ordonnance puis ouvrir la procédure de leur installation.
Sauf que Adèle Kayinda, ont confié les mêmes sources, ne serait pas disposée à installer le nouveau DG, Placide Mutabunga Rugina, en raison de son appartenance à l’AFDC-A, plateforme politique de Modeste Bahati Lukwebo, président du Sénat.
Entre Bahati et Kayinda, les relations ne sont plus au beau fixe depuis le départ de la ministre du Portefeuille de la famille politique du président du Sénat dans un contexte de crise. Kayinda avait alors demandé à tous les membres de son cabinet ministériel, qui avaient choisi de rester à l’AFDC-A plutôt que de rejoindre son parti politique, ALDEC, de démissionner.
Parmi les démissionnaires se trouvait notamment Placide Mutabunga Rugina, alors directeur de cabinet de la ministre du Portefeuille.
Voilà qui expliquerait, selon les proches de ce dernier, le « refus » de Kayinda d’exécuter l’ordonnance du président de la République.
Le hic, ont-ils ajouté, serait que Placide Mutabunga Rugina doit remplacer au poste de DG de Cobil Georges Yamba Ngoie, présenté comme « l’allié occulte de la ministre du Portefeuille ».
La Rédaction