A sept mois de la présidentielle, des organisations locales et internationales de défense des droits de l’homme émettent des préoccupations sur les restrictions des libertés en République démocratique du Congo.
L’arrestation, mardi, du conseiller spécial de Moïse Katumbi, Salomon Idi Kalonda, par l’armée fait beaucoup parler. Après la marche réprimée du 20 mai à Kinshasa, les déplacements de Katumbi empêché pour Kongo Central et le Kwilu, le sit-in de l’opposition devant la Commission électorale nationale indépendante (CENI) étouffé, cette arrestation du bras droit de Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle, passe pour ces organisations comme un signal négatif du pouvoir qui voudrait restreindre des libertés fondamentales à l’approche des élections.
Comme à la dernière période pré-électorale entre 2016 et 2018, de plus en plus des voix commencent à exiger des sanctions ciblées contre des responsables du pouvoir. C’est ce que pense notamment Carine Dikiefu, chercheure à Human Rights Watch (HRW).
« Il est temps que les partenaires internationaux envisagent des sanctions ciblées contre les autorités congolaises qui tendent à mettre en place une politique répressive à l’approche des élections générales. Les restrictions de l’espace civique sont une atteinte aux DH », a-t-elle écrit sur Twitter.
#RDC: Il est temps que les partenaires internationaux envisagent des #sanctions ciblées contre les #autorités congolaises qui tendent à mettre en place une politique #répressive à l’approche des #élections générales. Les restrictions de l’espace civique sont une atteinte aux DH!
— Carine Dikiefu (@carine_dikiefu) May 30, 2023
L’Ong américaine a dénoncé des « manifestations pacifiques violemment réprimées » dans un communiqué du 29 mai. Mais aussi, l’éloge présidentiel au chef de la police qui, selon elle, « soulève des inquiétudes quant à l’impartialité de l’enquête annoncée. »
Entre 2016 et 2018, des autorités civiles et militaires proches de Joseph Kabila avaient été des sanctionnées par l’Union européenne et les États-Unis pour des actes de violation des droits de l’homme et d’entrave au processus démocratique. Pour certains, ces sanctions sont toujours en vigueur.
Socrate Nsimba