Francois Grignon, chef des affaires politiques de la MONUSCO, a été officiellement déclaré persona non grata par les autorités congolaises.
La décision intervient après la divulgation d’un e-mail critique de ce dernier envers la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner.
Le courriel incriminé, qualifiant la ministre de « ne pas être amie de la MONUSCO » et recommandant de « garder ses distances avec elle », a rapidement circulé au sein des cercles diplomatiques et atteint sa destinataire, déclenchant une réaction ferme de Kinshasa.
À en croire des sources diplomatiques, le diplomate français n’a pas apprécié, la « campagne de la ministre pour la « reprise d’une partie du mandat de la Monusco par le bureau de l’envoyé spécial de l’ONU pour la région des Grands Lacs ». Des propos qualifiés des « malveillants et compromettants » côté congolais. En conséquence, les autorités congolaises auraient saisi la cheffe de la Monusco, début novembre dernière , pour exiger le départ de François Grignon.
Dans sa saisine, Kinshasa avait signifié à la Monusco que son diplomate « n’était plus le bienvenu ni à la présidence congolaise, ni aux Affaires étrangères, deux institutions avec lesquelles il collaborait ». En vacances depuis octobre de l’année dernière, le Français n’est plus rentré à Kinshasa.
« Il va sans dire que nous avons obtenu de sa hiérarchie, son départ sans accroc », a indiqué à RFI une source administrative congolaise.
Un diplomate africain, en poste à Kinshasa, y voit une « courtoisie gracieuse » des autorités congolaises. « Ce serait dans mon pays, nous l’aurions expulsé avec effet immédiat », a-t-il confié à la même source.
Giscard Havril Mane