Joseph Kabila et Moïse Katumbi, deux figures majeures de l’opposition congolaises, ont affirmé que la démocratie et l’état de droit ont cédé la place à « l’oppression et à la dictature » sous le régime de Tshisekedi.
Cette déclaration a été publiée ce jeudi, via un communiqué signé par Olivier Kamitatu, porte-parole de Katumbi, à la suite d’une rencontre entre les deux leaders à Addis-Abeba, en Éthiopie.
Les deux anciens alliés de Tshisekedi dénoncent des arrestations arbitraires ciblant des journalistes, des activistes, des opposants et des citoyens, civils et militaires en raison de leurs opinions ou leurs appartenances ethniques, estimant que ces pratiques traduisent une dérive autoritaire du régime.
Sur la question controversée de la révision constitutionnelle, que Tshisekedi prévoit de soumettre à une commission en 2025, Kabila et Katumbi se disent fermement opposés.
« Ils expriment par ailleurs fermement leur opposition à toute réforme constitutionnelle qui, dans les circonstances actuelles, s’avère illégale et inopportune, et dont le but ultime n’échappe à personne : la consolidation de la dictature à travers une présidence à vie en RDC », indique le communiqué.
Dans une tentative d’élargir le front contre la présidence de Tshisekedi, Kabila et Katumbi appelent les forces politiques et sociales, engagées pour la démocratie et le bien-être du peuple congolais, à unir leurs efforts.
Jevic Ebondo