Le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, a, dans sa correspondance du 4 septembre dernier adressé au Conseil de sécurité des Nations-Unies, appelé de tous vœux au début du processus de retrait de la MONUSCO de la RDC dès fin 2023.
« Le gouvernement congolais demande au Conseil de sécurité d’instruire le secrétariat général de l’ONU ainsi que toutes les institutions du système onusien concernées de signer et d’appliquer, sans dilatoire ni faux-fuyant, le plan de transition révisé de la MONUSCO dans la perspective du démarrage de son retrait à la fin de l’année en cours », écrit Lutundula dans cette correspondance, considérant qu’il est « illusoire et contreproductif de continuer à s’accrocher au maintien de la MONUSCO pour restaurer la paix en RDC et stabiliser celle-ci ».
Selon Kinshasa, les forces onusiennes, au pays depuis près de 25 ans, ont échoué à éradiquer « les rébellions et conflits armés qui déchirent la RDC et la région des Grands Lacs ». Elles ont aussi échoué à « protéger les populations civiles ». Ce, en dépit de « plusieurs dizaines de milliards de dollars américains dépensés ».
La RDC, particulièrement dans sa partie orientale, demeure sous l’emprise des groupes terroristes et mouvements armés, auteurs de nombreuses exactions et tueries, perpétrées en dépit de la présence des forces onusiennes.
Cette situation a suscité un sentiment anti-Monusco dans le chef des populations de l’Est du pays qui, depuis juillet-août 2022, ont lancé des manifestations pour exiger le départ à l’immédiat des troupes de l’ONU.
Les récentes manifestations anti-Monusco ont eu lieu le mercredi dernier à Goma. Initiées par les Wazalendo, ces manifestations ont été réprimées dans le sang par les forces de sécurité avant même qu’elle ne débute. Le bilan officiel fait état de 43 personnes tuées.
Giscard Havril Mane