A l’ouverture du Conseil des ministres de la SADC, samedi à Kinshasa, le Premier ministre congolais Sama Lukonde a demandé à cet organe de l’organisation sous-régionale « d’examiner la possibilité de la tenue d’un sommet extraordinaire de la SADC consacré essentiellement à la situation sécuritaire en RDC ».
Pour Sama Lukonde, cela participe de la « solidarité » attendue de la SADC. Car, a-t-il expliqué, lorsqu’un membre de la fratrie est attaqué, nous sommes tous attaqués.
« C’est pourquoi nous comptons sur la SADC dans la lutte contre la menace que représente l’agression rwandaise. En effet, l’instauration de la paix et de la sécurité durables dans la partie Est de la RDC est non seulement bénéfique à la RDC mais aussi à l’ensemble de la région de la SADC, du fait qu’elle permet à la communauté de réaliser ses objectifs », a soutenu Sama Lukonde, tout en exprimant sa gratitude envers l’organisation sous-régionale pour avoir aidé la RDC par le passé à résoudre ses soucis sécuritaires.
« Notre aspiration à l’intégration et au développement économique de la région ne serait qu’un rêve lointain sans la paix, la stabilité et la sécurité, conditions sine qua none à tout investissement et à toute croissance économique », a martelé Sama Lukonde, alors que le même samedi sur le front dans le Nord-Kivu, des violents combats ont repris entre les FARDC et les rebelles du M23.
Et ce, après 5 jours d’accalmie et surtout la violation d’un énième cessez-le-feu par les rebelles. Ces derniers insistent sur un dialogue direct avec le gouvernement congolais. Kinshasa refuse toute négociation avec les M23, qu’il considère également comme un mouvement terroriste.
Laurent Omba
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