La Cellule Congolaise des Renseignements Financiers (CENAREF) a organisé un atelier national sur le « recouvrement des avoirs criminels », à Kinshasa.
Plusieurs organisations tant nationales qu’internationales qui oeuvrent dans le secteur anti-corruption ont pris part à cet atelier, en l’occurrence l’Inspection Générale des Finances (IGF), représentée par l’Inspecteur général des Finances-Chef de service Jules Alingete, et l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), représentée, elle, par son Président national, Georges Kapiamba.
Tout au long de cette activité, il était question pour les participants de réfléchir ensemble autour des stratégies à utiliser afin de récupérer tous les biens issus du crime financier.
A ce sujet, le Secrétaire exécutif de la CENAREF, Adler Kisula, a indiqué que tous les services commis à la lutte contre le blanchiment des capitaux sont prêts pour mener cette mission importante.
« Les experts de la CENAREF ainsi que toutes les structures impliquées dans la lutte contre le blanchiment des capitaux sont suffisamment armés pour que désormais qu’ils puissent considérer la récupération des patrimoines issus de ces crimes financiers comme leurs priorités ».
De son côté, le Président de l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), Georges Kapiamba a salué l’engagement de la CENAREF depuis l’arrivée d’une nouvelle autorité qui se montre très déterminé pour la restitution des biens de l’État gagnés frauduleusement par certaines personnes.
« CENAREF est une institution qui travaille avec l’ACAJ depuis qu’il y a un nouveau leadership dirigé par le nouveau Secrétaire exécutif, Adler Kisula. Nous apprécions l’ouverture qu’il est en train de donner à ses services très importants mais surtout la visibilité qui fait qu’aujourd’hui de plus en plus les citoyens commencent à savoir ce que c’est la CENAREF », a-t-il souligné.
Par ailleurs, Jules Alingete a saisi cette opportunité pour lancer un message fort à l’égard de toutes les personnes qui se lancent dans les détournements des fonds de l’État congolais.
« Nous avons toujours fait un travail important dans le silence mais ça n’a rien donné comme résultat. Par contre, les antivaleurs et les détournements étaient en train vraiment de prendre de l’ampleur beaucoup plus important », a-t-il dit.
Pour Jules Alingete, il était temps d’adopter une nouvelle stratégie pour traquer tous ceux qui baignent dans ces pratiques hors la loi.
« Les voleurs n’aiment pas les bruits. Voilà pourquoi nous avons compris qu’il fallait vraiment faire des bruits de manière à ce qu’ils puissent reculer », a-t-il conclu.
Guillaume Mavudila