Sur X (anciennement Twitter), Christelle Vuanga, députée nationale élue de la Funa, a critiqué le ministre de la Justice, Constant Mutamba, suite à sa décision de réinstaurer et d’appliquer la peine de mort contre les Kuluna, jeunes gangsters urbains accusés de semer la terreur dans plusieurs quartiers de Kinshasa.
Dans son message, Vuanga a dénoncé ce qu’elle considère comme une approche simpliste et non respectueuse des droits fondamentaux.
« Le ministre de la Justice a décidé de faire exécuter plusieurs jeunes, présumés criminels, après des procès expéditifs et sans même respecter leurs droits de recours, qui sont suspensifs d’exécution. (…) Cette peine est une solution imaginaire qui n’aura aucun effet », a écrit Christelle Vuanga dans son tweet, elle insiste sur le fait que même dans les pays où la peine de mort est pratiquée, des étapes procédurales rigoureuses, telles que l’appel et la cassation, doivent être entièrement épuisées avant toute exécution. Selon elle, appliquer une telle peine dans le cadre d’une justice expéditive constitue une violation grave des droits humains.
Le phénomène Kuluna représente un véritable fléau à Kinshasa. Ces gangs armés, souvent de machettes, terrorisent les citoyens en volant, extorquant ou agressant physiquement leurs victimes. Dans son discours sur l’état de la nation, le président Félix Tshisekedi avait appelé à une répression accrue pour endiguer cette insécurité croissante, qualifiant les actes de ces gangs de menace à la paix sociale.
Le ministre Constant Mutamba a annoncé des mesures fermes, incluant l’application de la peine de mort, qui avait été suspendue en RDC depuis 2003 mais réinstaurée en mars 2024 pour lutter contre certains crimes graves, notamment ceux commis par les Kulunas et les traîtres au sein de l’armée.
Jevic Ebondo