La Fondation Bill Clinton pour la paix a réagi, mardi, à la suite de la condamnation de Denise Dusauchoy, jugée coupable de faux bruits, faux en écriture et injures publiques.
Dans un communiqué rendu public, la Fondation a dénoncé une décision de justice qu’elle qualifie de « politique » et non conforme aux principes judiciaires en vigueur en RDC.
La FBCP accuse le ministère public d’avoir violé la législation pénale congolaise, en négligeant les délais de prescription.
« Le Ministère public avait oublié qu’il est devant une TRIPAIX qui dispose à sa compétence de poursuivre l’infraction en moins de 5 Ans. En proposant une condamnation à 8 ans de prison à l’encontre de l’influenceuse madame Denise Mukendi Dusauchoy, le Ministère public à violé la loi pénale judiciaire congolaise en vigueur », souligne la Fondation dans son communiqué.
La Fondation Bill Clinton révèle par ailleurs que la condamnation serait entachée d’irrégularités et aurait été facilitée par des actes de corruption.
« Pour les preuves, sur les réseaux sociaux, il y a une audiovisuelle qui fait état de la corruption d’un montant de 30.000 USD remis à une juge par un certain politicien pour que madame Denise Mukendi Dusauchoy soit condamnée », accuse la FBCP sans pour autant révéler l’identité de ce dernier. La Fondation précise également que Jacky Ndala, qui représentait la partie civile dans cette affaire, s’était désisté, rendant incompréhensible l’issue du procès.
Outre les irrégularités relevées, la FBCP tire la sonnette d’alarme quant à l’état de santé de Denise Dusauchoy. Selon des informations médicales relayées par la fondation, elle aurait subi des saignements graves suite à une complication survenue lors de son arrestation.
« Elle avait perdu son bébé qu’elle a eu par insémination artificielle, et puis elle saignait. Elle n’a eu la possibilité de n’avoir aucun soin de santé, que ça soit qu’un médecin de l’extérieur vienne consulter ou la possibilité pour aller la faire soigner à l’extérieur de la prison centrale de Makala », souligne la FBCP.
La Fondation insiste pour que Denise Dusauchoy obtienne une liberté urgente afin de recevoir des soins médicaux appropriés en dehors de la prison centrale de Makala, où elle est actuellement détenue.
Le procès a abouti lundi à une condamnation de trois ans de prison ferme, alors que le ministère public avait requis une peine de huit ans.
Jevic Ebondo