Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) a lancé ce jeudi une campagne intitulée « Touche pas à ma Constitution , visant à mobiliser les Congolais contre toute tentative de modification de la loi fondamentale.
À Infos.cd Bienvenu Matumo , membre actif de la LUCHA, a présenté les grandes lignes de cette initiative : il s’agit d’une mobilisation numérique , une sensibilisation à travers les réseaux sociaux pour atteindre un large public. Actions sur le terrain: Les militants s’engageront dans des échanges directs avec les citoyens dans les espaces publics et des Manifestations pacifiques: organisation de marches et d’actions sur le terrain, en coordination avec d’autres forces politiques et sociales.
La LUCHA considère toute modification constitutionnelle comme une « trahison envers la nation ». Le mouvement rappelle que la Constitution actuelle est le résultat des luttes ardues et des sacrifices consentis par de nombreux Congolais, y compris des militants de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), aujourd’hui au pouvoir.
Dans une déclaration mercredi dernier , les activistes ont accusé le président Félix Tshisekedi de vouloir manipuler l’histoire pour justifier une modification de la loi fondamentale, en réfutant ses propos selon lesquels la Constitution aurait été rédigée par des étrangers.
« Toute tentative de modifier cette Constitution pour satisfaire les intérêts d’un régime corrompu, incapable et répressif constitue une trahison envers la nation et ses martyrs », avaient-ils déclaré.
Pour la LUCHA, les problèmes majeurs de la RDC ne se situent pas au niveau de la Constitution, mais dans les difficultés sociales et économiques vécues par les Congolais.
« Ce n’est pas la Constitution qui est le problème, mais les conditions de vie des citoyens », ont-ils lancé .
La LUCHA a également promis de tout mettre en œuvre pour s’assurer que le président Tshisekedi quitte le pouvoir à la fin de son second mandat en 2028, respectant ainsi les termes de la Constitution actuelle.
Cette campagne s’inscrit dans un climat politique tendu, où plusieurs voix de l’opposition et de la société civile dénoncent le projet de revision ou changement de la Constitution du président Tshisekedi, qu’elles perçoivent comme une tentative de prolonger indûment le mandat présidentiel.
Yvette Ditshima