L’ONG américaine Human Rights Watch (HRW) a, dans un article publié ce mardi, invité le Parlement congolais à rejeter la Loi Tshiani, inscrite parmi les matières de la session de mars.
Cette ONG reproche à cette proposition de Loi d’être « discriminatoire ».
« Les autorités congolaises pourraient facilement se servir de la loi Tshiani, si elle était adoptée, pour empêcher illégalement des citoyens congolais d’être candidats à des fonctions politiques », a-t-elle relevé, faisant allusion à Moïse Katumbi, leader d’Ensemble pour la République, dont la candidature annoncée à la présidentielle ne pourra plus être possible en cas d’adoption de ce texte de loi.
Ce, étant donné que la Loi Tshiani réserve des postes de souveraineté, comme la présidence de la République, aux seuls Congolais nés de père et de mère eux-mêmes Congolais d’origine. Or, Katumbi, l’un des principaux opposants au président en fonction, est né d’une mère congolaise et d’un père étranger.
Dans ce contexte, HRW redoute un regai de violences.
« En plus d’être discriminatoire, l’adoption de cette loi pourrait présager une nouvelle vague de répression et de violences », a prévenu l’ONG américaine.
HRW a en outre soutenu que « chaque citoyen congolais devrait pouvoir se présenter aux élections sans discrimination ni crainte d’intimidation sur la base de son appartenance ethnique ou de la nationalité de ses parents ».
Elle a appelé les « autorités congolaises à prendre au sérieux leur engagement en faveur de la démocratie et des droits humains » et à « rejeter toute notion d’exclusion de l’identité congolaise ».
Chaly Sunda