L’Alliance des forces démocratiques du Congo et alliés (AFDC-A), regroupement politique de Modeste Bahati Lukwebo, président du Sénat, s’est prononcée ce samedi via Twitter au sujet de la Loi Tshiani.
Pour elle, cette proposition de Loi, accusée de menacer la cohésion nationale et d’être discriminatoire, n’est pas une « priorité ».
« La loi dite Tshiani n’a jamais été discutée au sein du Regroupement politique AFDC-A, car ne considérant pas cette proposition comme une priorité, sans pour autant renier à tout citoyen le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion », lit-on sur le compte Twitter du regroupement de Bahati.
La loi dite #Tshiani n'a jamais été discutée au sein du Regroupement Politique #AFDC_A, car ne considérant pas cette proposition "une priorité", sans pour autant renier à tout citoyen le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion. pic.twitter.com/lRFNsDboaP
— AFDC-A Officielle (@afdc_a1) April 1, 2023
Sans prendre explicitement position contre la copie de Tshiani, inscrite parmi les matières à traiter lors de la session parlementaire de mars à l’Assemblée nationale, l’AFDC-A passe pour le premier regroupement membre de l’Union sacrée, famille politique du président Félix Tshisekedi, annoncé candidat à sa propre succession, à ne pas soutenir cette initiative.
Celle-ci consiste particulièrement à verrouiller l’accès à des postes de souveraineté, dont la présidence de la République, aux seuls Congolais dont les deux parents sont eux-mêmes Congolais d’origine.
Dans l’opinion, tout comme au sein d’Ensemble pour la République, l’on estime que cette proposition de Loi vise la disqualification de Moïse Katumbi, un des opposants de taille de Félix Tshisekedi, à la prochaine présidentielle prévue en décembre 2023.
Les évêques catholiques, des ONG, des acteurs politiques de l’opposition, des jeunes des mouvements citoyens ont pris position contre l’adoption de cette loi par l’Assemblée nationale.
Yvette Ditshima