Si le budget alloué au secteur de la justice a nettement évolué ces trois dernières années, c’est le décaissement des fonds qui continuent à poser problème.
Si la rubrique « fonctionnement » est plus ou moins approvisionné, la rubrique « crédit d’investissement » fait figure de parent pauvre.
Le président Félix Tshisekedi le dit et le répète à chaque occasion : il n’est pas du tout satisfait du rendement de la justice, alors qu’il avait fait de l’instauration de l’Etat de droit, le pilier de sa politique à la tête du pays.
Mais est-ce que le gouvernement dote suffisamment le secteur judiciaire des moyens de pour être efficace ?
Selon le baromètre Talatala de l’institut de recherche Ebuteli, depuis 2022, les crédits alloués aux fonctionnement et investissements du pouvoir judiciaire se sont nettement améliorés comparativement en 2021. En 2022, détaille la structure, ils ont été de l’ordre de 163 247 432 150 francs congolais contre seulement 71 633 838 595 francs congolais en 2021, soit une augmentation de plus de 91 milliards de francs congolais. Ils sont passés à 213 651 363 076 francs congolais dans le budget 2023.
« Cependant, le décaissement de ces fonds n’est pas réalisé à 100 %, comme par exemple pour l’exercice budgétaire 2022. Pour 2023, seuls les crédits relatifs aux frais de fonctionnement ont été libérés lors du premier trimestre à une hauteur n’atteignant pas le ¼ des crédits votés en faveur du pouvoir judiciaire. Les crédits des investissements n’ont pas encore été activés. »
Infos.cd