Nommée hier, la successeure de Sama Lukonde s’apprête à prendre ses nouvelles fonctions au palais de l’avenue Roi Baudouin. Sauf changement, le protocole prévoit la cérémonie de remise et reprise cet après midi, apprend-on de bonne source.
Sur la table de la nouvelle Première ministre, plusieurs dossiers l’attendent : securité, économie et emploi qui, en somme, résument le pacte social du président de la République pour son nouveau mandat, à savoir la création d’emplois, la protection du pouvoir d’achat, la sécurité pour tous, la diversification de l’économie, l’accès aux services de base et, enfin, le renforcement de l’efficacité des services publics.
Pour y parvenir, le 25 mars dernier, Judith Suminwa, alors ministre du Plan, avait lancé des travaux de l’atelier de validation sectorielle du Plan national Stratégique de Développement “PNSD 2024-2028”.
L’ objectif de ces travaux était justement de finaliser le nouveau cadre programmatique en vue de matérialiser ces six engagements de Félix Tshisekedi.
Première femme à accéder à ce poste depuis l’indépendance, Suminwa, dispose-t-elle des stratégies militaires appropriées pour bouter hors d’état de nuire les agresseurs de la RDC? Est-elle capable de neutraliser les forces négatives qui écument le territoire congolais? C’est notamment sur ces questions que son gouvernement est plus attendus. « Je suis consciente de cette grande responsabilité. Nous travaillerons pour la paix et le développement du pays », rassure-t-elle.
L’expérience requise
Après ses études à l’Université Libre de Bruxelles (ULB), elle va travailler dans le secteur bancaire avant de rejoindre les agences des Nations unies dont le PNUD, où elle a été experte nationale dans un projet d’appui communautaire dans l’Est du pays. Elle exercera ensuite comme conseillère au cabinet de Daniel Mukoko Samba, alors ministre du Budget sous le gouvernement Matata, avant de devenir, dix ans plutard, ministre d’Etat au Plan et coordonnatrice adjointe du Conseil présidentiel de veille stratégique (CPVS).
Selon certains analystes, l’accointances avec les organisations internationales peuvent s’avérer tout autant un atout qu’un handicap pour la sauvegarde et la promotion des intérêts vitaux de la RDC, longtemps considérée comme la chasse gardée des puissances occidentales.
L’efficacité ou l’inefficacité de sa primature dépendra donc énormément des réseaux transnationaux qui sont les siens et de quel côté de la balance se penchera son action gouvernementale.
PML