Le Comité laïc de coordination (CLC) n’est pas passé par le dos de la cuillère, dans sa déclaration de ce mercredi, pour appeler au dialogue entre acteurs politiques et la société civile.
Aux yeux du CLC, le dialogue est la seule « voie de sortie de crise » que traverse la RDC.
« Il serait donc temps que le Chef de l’Etat et les principaux leaders politiques et sociaux du pays se mettent ensemble pour identifier les réponses les plus adéquates et les plus urgentes aux multiples équations du moment. Car, une nation profondément divisée à l’interne, comme la nôtre en cette période-ci, ne peut prétendre à la victoire contre l’ennemi tant extérieur qu’intérieur », a motivé le CLC après avoir brossé un tableau sombre de la situation socio-sécuritaire du pays, marquée par des enlèvements multiples à Kinshasa, l’activisme des groupes armés à l’Est et dans le Bandundu ainsi que l’assassinat du député Chérubin Okende.
Cet appel au dialogue tombe au moment où le processus électoral, quoi qu’il avance, peine à rassurer les opposants quant à son impartialité.
Certains mouvements de l’opposition, notamment Ecidé de Martin Fayulu et le FCC de Joseph Kabila, ont boycotté ce processus électoral.
Le camp présidentiel, qui ne jure que sur la tenue des élections en décembre prochain, semble ne pas être disposé à aller au dialogue avec des opposants. Ces derniers, à l’en croire, ne seraient pas prêts pour affronter Tshisekedi moins encore pour l’empêcher de rafler ma majorité des sièges dans les assemblées délibérantes aussi bien au niveau national que provincial.
Laurent Omba