Au travers de ses avocats, la famille de Chérubin Okende, ancien ministre des Transports assassiné le 13 juillet dernier, a saisi le procureur général près la Cour de cassation pour lui faire part de ses requêtes devant garantir la « transparence » des enquêtes au sujet de ce « crime d’Etat ».
La première requête est relative à la composition de la commission d’enquête. En effet, la famille biologique et politique de Okende exigent la présence des experts internationaux dans cette commission. Ce qui constitue également la seconde requête de la famille Okende, qui considère la présence de ces experts internationaux comme une « garantie de sincérité et de transparence ».
A cet effet, le président d’Ensemble pour la République, parti auquel appartenait Okende, avait entrepris de rencontrer des ambassadeurs de certains pays occidentaux ainsi que la cheffe de la MONUSCO en vue de solliciter la participation de leurs experts dans les enquêtes autour de l’assassinat de l’élu de la Lukunga à Kinshasa.
L’autre requête de sa famille concerne la détermination de l’étendue des pouvoirs de la commission d’enquête et la limite de ses responsabilités.
Aussi, les Okende attendent du procureur de fixer la date de l’autopsie pour déterminer la cause de la mort de leur père, dont le corps sans vie a été retrouvé à bord de son véhicule sur la route des Poids lourds au lendemain de son enlèvement dans les installations de la Cour constitutionnelle.
La famille de la victime a « désapprouvé les conférences de presse tenues par le ministère public, représenté par le Procureur général près la Cour de cassation au cours desquelles il a fait des affirmations sur les circonstances de l’assassinat de l’honorable Chérubin Okende qui serait mort, à l’en croire, par balle, et ce, en l’absence de toute autopsie ».
Remontée contre le PG près la Cour de cassation pour ses deux conférences de presse, organisées en « toute violation du caractère secret de l’instruction pré-juridictionnelle », la famille Okende attend enfin connaître l’identité de l’autorité judiciaire habilitée à communiquer sur cette affaire.
Car, elle considère les sorties médiatiques du procureur comme étant de nature à « préparer l’opinion à accepter les conclusions qui sembleraient avoir déjà été arrêtées ».
Laurent Omba