Officiellement actif dans la politique depuis septembre dernier, Denis Mukwege, qui a choisi d’évoluer dans l’opposition, a positivement commenté la nomination de Judith Suminwa Tuluka à la tête du gouvernement congolais.
Via X ( ex-Twitter), le Nobel de la paix a dit sa fierté de voir une femme, pour la première fois dans l’histoire de la RDC depuis son indépendance en 1960, prendre les commandes du gouvernement.
Sa nomination à ce poste de responsabilité est, selon Mukwege, l’expression de la
« reconnaissance du leadership des femmes africaines ».
Elle fait de Judith Suminwa « une source d’inspiration pour la participation significative des femmes congolaises aux affaires publiques ».
Les « félicitations » de Mukwege à la nouvelle Première ministre ont créé un précédent assez rare pour être souligné.
Sous les tropiques congolaises, jamais ou presque, un opposant n’a vu d’un bon œil la nomination d’un Premier ministre par le président en place.
Adversaire de Félix Tshisekedi lors de la dernière présidentielle, Mukwege, récemment recruté dans les rangs de l’opposition, a fait exception, prenant à contre-courant le PPRD de l’ancien président Joseph Kabila qui n’attend rien du gouvernement de Judith Suminwa Tuluka, à en croire Ferdinand Kambere.
Les Fayulu, Katumbi et autres ont opté pour le silence après la désignation, le 1er avril dernier, de l’ancienne ministre d’Etat au Plan pour prendre la succession de Sama Lukonde.
Les seules « félicitations » enregistrées jusqu’ici sont venues des rangs de l’Union sacrée de la nation, famille politique du président Félix Tshisekedi… hormis celles de Mukwege.
Jevic Ebondo ( stagiaire )