L’Union européenne a réagi, lundi, au verdict prononcé à Kinshasa par le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe, condamnant à mort 37 personnes, dont 6 étrangers, impliquées dans la tentative du coup d’Etat du 19 mai à Kinshasa.
Ces condamnations font craindre à l’UE un « recul de l’Etat de droit », surtout si des exécutions « venaient à être effectuées dans un pays qui avait jusqu’à présent choisi de maintenir un moratoire sur la peine capitale ».
Depuis mars dernier, le moratoire sur l’exécution de la peine de mort en RDC a été levée par le gouvernement pour, dit-il, découragé des « traîtres».
Pour l’UE, qui « rappelle sa totale opposition à la peine de mort », ce moratoire doit être « réintroduit ».
« La peine de mort est incompatible avec le droit inaliénable à la vie et elle est cruelle, inhumaine et dégradante. Elle représente la dénégation ultime de la dignité humaine, échoue à l’heure de dissuader les actes criminels et rend les erreurs judiciaires irréversibles », a noté Peter Stano, porte-parole principal pour les affaires étrangères et la politique de sécurité de l’UE.
Avant l’Union européenne, la Belgique dont l’un des ressortissants figure parmi les condamnés à mort, a également affiché sa désapprobation face à cette sentence. Pour faire savoir à Kinshasa son indignation, Bruxelles a convoqué, lundi, l’ambassadeur de la RDC en Belgique.
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