L’ancien Premier ministre dénonce ce samedi, dans un message de sensibilisation à l’enrôlement des électeurs, le phénomène de retrocommission dans le circuit de paiement de la dépense publique.
« Imaginez-vous qu’il m’a été demandé aussi de payer 20 % de rétrocommission pour obtenir le paiement des études réalisées par mon cabinet au profit du gouvernement ? Ce que j’ai refusé, car cela n’est pas conforme à mon éthique et à mes exigences professionnelles », a révélé Augustin Matata Ponyo.
En début de semaine, il avait accusé le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, de bloquer le paiement de 1.8 million de dollars de prestation de son cabinet d’études pour des fins politiques.
« Les fonds de la Banque africaine de développement, constitués notamment des épargnes des Africains et des Occidentaux, sont scandaleusement détournés au ministère des finances sans que les autorités de cette institution africaine, pleinement informées, ne réagissent », regrette-t-il.
Pour lui, « le phénomène 20 % à 30 % de rétrocommission a refait surface dans le circuit de paiement de la dépense publique alors qu’il avait totalement disparu quand j’étais ministre des finances et Premier ministre.»
Augustin Matata s’était déclaré candidat à la présidentielle de décembre 2023, alors qu’il est poursuivi pour détournement présumé des fonds du projet de parc agroindustriel de Bukanga-Lonzo. L’intéressé parle d’un « acharnement politique » dû au fait qu’il a refusé d’adhérer à l’Union sacrée de Félix Tshisekedi.
Socrate Nsimba