Le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, a, lors de la plénière du mercredi consacrée à l’examen du rapport de la commission Ecofin sur la reddition des comptes exercice 2022, ouvertement accusé les députés FCC, loyaux à l’ancien président Joseph Kabila, d’être en intelligence avec John Numbi pour déstabiliser les institutions.
En fin de semaine dernière, Numbi, ancien inspecteur général des FARDC en exil, avait, dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, menacé le pouvoir de Tshisekedi. Dans un contexte où le vent des coups d’Etat a atteint l’Afrique Centrale par le Gabon, Mboso a lancé une mise en garde aux élus FCC non sans les inviter à se désolidariser de ces « messages lancés de l’extérieur par des civils et criminels fugitifs qui ont bénéficié des grades au sommet de l’armée par clientélisme ».
« Pendant que nous sommes tous préoccupés à accompagner cette volonté ouvertement affichée pour des élections libres, inclusives et transparentes, les ennemis du peuple, politiciens en perte de positionnement, sont concentrés dans leurs officines, à Kinshasa et à l’étranger, pour relayer des messages contre ce processus dignement mené par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) », a dit le speaker de la chambre basse, avant de fermer la porte à toute idée menant au dialogue.
« La RDC ne cèdera plus jamais aux idées surannées d’un autre siècle ni à la pression tendant à la bavure d’un partage arbitraire du pouvoir par la voie des dialogues sans fondement », a-t-il avancé, tout en rappelant aux fidèles de Joseph Kabila que « personne ne les a empêchés à participer à ce processus (électoral) ».
« Renoncer à l’exercice d’un droit, c’est aussi un choix, une question de liberté », a soutenu Mboso.
Le FCC de l’ancien président Joseph Kabila ne participe pas au processus électoral en cours. Il dit être dans la résistance. La semaine passée, plus de 60 députés loyaux à Joseph Kabila s’étaient réunis à Kinshasa pour peaufiner des stratégies concernant l’avenir du pays.
Dieumerci Diaka