Des voix continuent à s’élever pour exiger la libération sans condition du journaliste Stanis Bujakera, arrêté vendredi 8 septembre à l’aéroport international de Nd’jili, tard dans la soirée, alors qu’il s’apprêtait à monter dans un avion à destination de Lubumbashi pour un séjour professionnel.
Au sein de la classe politique congolaise, plusieurs sont les acteurs qui se sont exprimés et ont exigé sa libération immédiate.
Pour Martin Fayulu, cette arrestation « dans les conditions peu orthodoxe » est une « intimidation et une menace grave à la liberté d’expression et au droit à l’information »
L'arrestation du journaliste Stanis Bujakera dans les conditions peu orthodoxe, révèle l'arbitraire qui caractérise le régime des imposteurs. Telle intimidation est une menace grave à la liberté d'expression et au droit à l'information. Exigeons sa libération pure et simple.
— Martin Fayulu (@MartinFayulu) September 10, 2023
Le Prix Nobel de la paix, Denis Mukwege, se dit « inquiet ».
« Les atteintes à la liberté de la presse et au droit à l’information constituent des menaces sérieuses à la démocratie. Nous joignons notre voix à ceux qui appellent à sa libération immédiate », a-t-il écrit sur Twitter.
Inquiet d’apprendre l’arrestation du journaliste @StanysBujakera. Les atteintes à la liberté de la presse et au droit à l’information constituent des menaces sérieuses à la démocratie. Nous joignons notre voix à ceux qui appellent à sa libération immédiate.
— Denis Mukwege (@DenisMukwege) September 9, 2023
Membre de la majorité au pouvoir, Steve Mbikayi, député national et ancien ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire appelle à la libération du gouvernement « au nom de la liberté de la presse et de l’image de marque de la majorité au pouvoir ».
C’est au lendemain de son arrestation que dans les locaux du commissariat de la police de Kinshasa que Stanis Bujakera a enfin été mis au courant des motifs de sa détention. Il est accusé de « propagation des faux bruits et de fausses informations. »
Dans un communiqué, l’Association des médias en ligne en RDC (MILRDC) a indiqué que le correspondant de Jeune Afrique en République démocratique du Congo est aux arrêts pour un article qu’il n’a pas signé. Un article paru le 31 août sur le site de Jeune Afrique, relatif aux circonstances ayant entouré le meurtre de l’ancien ministre des Transports, Chérubin Okende.
Giscard Havril Mane