Dans son intervention lundi soir devant la presse, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya a abordé la position du gouvernement face à l’insécurité persistante dans l’Est de la RDC et le rôle des médias dans ce contexte.
Le porte-parole du gouvernement a dénoncé la désinformation véhiculée par des médias internationaux notamment l’affirmation selon laquelle 120 kulunas auraient été exécutés et 57 autres sur le point de l’être.
« Ce matin nous avons un média international qui a rapporté qu’en RDC, on avait exécuté 120 kuluna et on s’apprêtait à en exécuter 57. Tout le monde y a crû », a-t-il expliqué.
Muyaya a aussi souligné que des groupes de presse de médias internationaux continuent de renforcer les narratifs favorables aux agresseurs du pays, en particulier à travers l’utilisation de correspondants ou analystes affiliés aux intérêts des groupes armés notamment le M23 et ses alliés.
« Lorsque les petites avancées ou les batailles gagnées par les terroristes et par l’armée rwandaise sont présentées d’une certaine façon, par un certain média, ça nous pose problème », a-t-il affirmé tout en promettant de prendre des masures à l’encontre des médias qui continueraient cette approche biaisée.
Le patron de la Communication a insisté sur la nécessité pour les journalistes congolais de prendre par à la défense nationale, notamment sur le « front médiatique ». Il a rappelé que ce front est essentiel pour contrer la propagande ennemie et transmettre des informations équilibrées. Cependant, il a insisté sur la qualité et le professionnalisme du travail des journalistes, en mettant en garde contre la désinformation et les manipulations.
Il a également exhorté les médias à soutenir les forces armées sans nécessairement verser dans la propagande. Muyaya a rappelé que les avancées militaires sur le terrain et l’élimination des groupes armés sont des éléments clés pour rediriger les ressources du pays vers d’autres priorités, notamment le développement économique et le renforcement des médias eux-mêmes.
Le porte-parole du gouvernement a réfuté la perception selon laquelle la crise sécuritaire serait uniquement « la guerre de Tshisekedi », selon lui, il s’agit d’une attaque contre l’ensemble de la nation, qui nécessite une réponse collective.
« Avec le président Tshisekedi, nous avons un commandant suprême qui est déterminé et qui marque de points sur cinq fronts : militaire, diplomatique, économique, judiciaire et médiatique », a-t-il souligné.
Patrick Muyaya a plaidé pour une mobilisation sans précédent des médias nationaux et internationaux afin de renforcer la cohésion nationale et défendre l’intégrité territoriale de la RDC
« La guerre de l’Est doit devenir une cause nationale qui transcende les clivages politiques », a-t-il conclu, en invitant les Congolais à un effort commun pour le rétablissement de la paix.
Yvette Ditshima