Peter Kazadi, l’ancien vice-premier ministre en charge de l’Intérieur a condamné les récentes déclarations de Martin Fayulu, qu’il accuse de promouvoir des discours « tribalistes et haineux », ciblant particulièrement la communauté Luba.
« En insinuant un « envahissement » du Katanga et de Kinshasa par les Lubas, Fayulu a implicitement appelé à des violences contre cette communautéet s’est, de ce fait, inscrit dans la rhétorique des pires génocidaires de l’histoire de l’humanité. Une telle attitude est non seulement irresponsable, mais également criminelle », a déclaré Peter Kazadi, pointant la gravité de ces propos dans un contexte déjà tendu.
J'appelle Martin Fayulu a plus de responsabilité.
Les propos tribalistes et haineux tenus par Martin Fayulu à l’encontre de la communauté luba sont à condamner avec la plus grande fermeté. De tels discours sont non seulement indignes d’un leader politique qui aspire à présider à…
— Peter Kazadi (@kazadi_peter) December 31, 2024
Kazadi a rappelé que la Constitution de la RDC garantit à tous les citoyens la liberté de circuler et de s’installer n’importe où sur le territoire. Il a exhorté Martin Fayulu à plus de responsabilité et dénonce une tentative de division ethnique qui menace la paix sociale et l’unité nationale.
Dans son discours lundi, Fayulu avait accusé le régime Tshisekedi d’un « repli identitaire ».
« Une seule tribu bénéficie de nominations privilégiées dans les postes étatiques. On constate également des flux migratoires savamment orchestrés vers Kinshasa et Lubumbashi, dans le but de renforcer une influence tribale et de déstabiliser les manifestations de l’opposition et de la résistance », avait-t-il déclaré.
Fayulu avait également critiqué ce qu’il considère comme un régime dictatorial, où des citoyens sont, selon lui, manipulés à des fins politiques.
En réponse, Kazadi a invité les autorités judiciaires à engager des poursuites contre les auteurs de discours haineux afin de protéger l’unité nationale. Il a également appelé les Congolais à rejeter le tribalisme et à rester unis face aux défis communs, notamment l’agression externe et les crises internes.
Yvette Ditshima