Dans son discours devant le congrès, le président Félix Tshisekedi a aussi évoqué son action en faveur de la promotion du genre et de la lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre (VSBG).
Il a à cette occasion fait un clin d’œil à son épouse, Dénise Nyakeru, engagée dans cette cause à travers sa Fondation.
Dans un contexte où le pays fait face à des conflits armés qui durent depuis environ 3 décennies maintenant dans sa partie Est, une étude récente de l’American Journal of Public Health (AJPH) a révélé qu’environ 1,8 million de femmes congolaises ont été violées au moins une fois dans leur vie. Une forme de violations du droit international humanitaire et des droits de l’Homme selon le Président Tshisekedi alors que les viols sont érigés « délibérément en armes de guerre ».
« Les vaillantes survivantes délaissées et marginalisées ne pouvaient prétendre à aucune réparation. Au contraire, elles se sont vues imposer le silence et contraintes à l’anonymat par crainte de représailles et, ce, à la satisfaction de bourreaux, eux assurés de l’impunité totale », a rappelé le Président Tshisekedi, avant de se vanter d’avoir créé un « cadre normatif historique dédié à la protection des victimes ».
Pour Tshisekedi, il était du « pouvoir » et du « devoir » de la Nation de ne pas demeurer « indéfiniment impuissante » afin finalement « d’assurer une protection aux millions de victimes à travers la mise en œuvre d’un programme de réparation qui permet leur relèvement ».
Rappelant son statut de « champion de l’Union africaine de la masculinité positive », obtenu en février 2022 à la fin de son mandat à la tête de l’Union africaine (UA), Tshisekedi s’est réjoui de la mise en place de ce « dispositif juridique et institutionnel pour la réparation au profit des victimes ».
Le processus de mise en place de ce dispositif, a poursuivi le Président Tshisekedi, a connu l’accompagnement d’une infatigable compatriote, porteuse de cette cause, à la suite des recommandations de la Table ronde qu’elle a organisée.
« Cette compatriote, je la cite, c’est la très distinguée Première dame Denise Nyakeru », a félicité Félix Tshisekedi, sous les regards de l’intéressée, visiblement fière de son œuvre.
Dans le paquet du dispositif mis en place, il s’agit entre autres de la Loi portant principes fondamentaux relatifs à la protection et à la réparation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité mais aussi de la création du Fonds national pour la réparation des victimes (FONAREV).
Yvette Ditshima