Le contrat liant le gouvernement congolais au consortium Afritech/Idemia pour la production des cartes d’identité nationale, a été résilié depuis le 12 août dernier avec « consentement mutuel ».
L’annonce de résiliation de ce contrat a été faite mardi par le Directeur général de l’Office national d’identification de la population (ONIP), Richard Ilunga, lors d’un entretien avec le média américain Bloomberg.
Selon les termes du contrat aujourd’hui caduc, le fournisseur français des services biométriques Idemia devrait construire un registre civil et imprimer des cartes d’identité via un intermédiaire appelé Afritech. L’accord a été dénoncé au pays par l’Inspection générale des finances (IGF) en juin dernier suite à un mécanisme de financement jugé « illégal ou impossible ». En tout, le projet était chiffré à 1,2 milliard de dollars.
Si Richard Ilunga n’a pas dévoilé les raisons de l’annulation du contrat, Bloomberg a rappelé avoir consulté une note interne de l’ONIP qui mettait en évidence des « éléments inquiétants » dans la proposition d’Idemia et d’Afritech, notamment une « surévaluation flagrante » et le risque que le contrat se transforme en une « énorme escroquerie ». En son temps, la Banque mondiale avait également refusé de contribuer au financement du projet en raison de l’absence d’un processus d’appel d’offres compétitif.
Déjà, l’ONIP est revenu à ses premières amours en renouant le contact avec la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour la mutualisation des données en vue de la constitution du fichier général de la population.
Yvette Ditshima