Cela fait belle lurette que Joseph Kabila, ancien président de la République, ne s’était publiquement exprimé en dépit de nombreuses tumultes sur la scène politique et de la dislocation de la coalition formée entre sa famille politique, le FCC, et celle de son successeur, le CACH.
Ce vendredi, la conseillère en communication de Kabila, Barbara Nzimbi, a assuré que le président honoraire a bien l’intention de « s’exprimer dans les tout prochains jours à la population congolaise ».
De quoi sera-t-il question lors de cette sortie populaire ? Personne ne le sait, mais tout porte à croire que Joseph Kabila, qui « ne parle que quand et si les mots sont plus forts que le silence », devrait éclairer la religion des militants du FCC sur le boycott du processus électoral par sa famille politique.
En attendant ce jour, l’ex-Raïs a d’ores-et-déjà appelé cadres et militants du FCC « à la résistance et à la dignité afin de sortir le pays de la crise dans laquelle elle se trouve actuellement ».
Il a lancé cet appel ce vendredi lors d’une réunion dans sa ferme de Kingakati, à Kinshasa, avec une branche de sa famille politique.
« Objectif : fixer sa famille (politique) sur les questions d’actualité », a fait savoir Barbara Nzimbi, la conseillère en communication de Joseph Kabila.
Le FCC a refusé de participer au processus électoral, arguant que les prémices ne sont ni bonnes ni rassurantes. Il reproche au régime en place d’avoir dressé le lit de la tricherie en nommant, notamment à la Cour constitutionnelle et à la CENI, deux institutions clés pour déterminer le vainqueur des différents scrutins, des personnes favorables au président Tshisekedi et chargées de baliser la voie pour son second mandat.
Ainsi, le FCC a-t-il fait du remplacement des animateurs de ces deux institutions, une des exigences pour son retour au processus électoral.
Laurent Omba