Dans son oral sur l’état de la Nation mercredi dernier, le président Félix Tshisekedi a souligné l’importance d’un environnement médiatique libre et responsable pour accompagner les dynamiques démocratiques en République démocratique du Congo (RDC).
Il a exhorté le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) et l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) à renforcer leurs rôles respectifs pour promouvoir un paysage médiatique professionnel, équilibré et démocratique.
Félix Tshisekedi a réaffirmé la nécessité de garantir la liberté de la presse tout en renforçant les mécanismes de régulation.
« L’Union nationale de la presse du Congo, revitalisée, et le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) travailleront ensemble pour garantir un paysage médiatique professionnel, libre et démocratique », a-t-il déclaré.
Cette collaboration vise notamment à faire face à la prolifération des fake news, un phénomène qui menace la qualité de l’information en RDC. À cet effet, le président a rappelé les engagements pris lors des États généraux de la Communication et des Médias, où des réformes structurelles avaient été décidées pour moderniser le secteur.
Le discours intervient dans un contexte marqué par une vive effervescence médiatique autour des débats sur une éventuelle révision constitutionnelle. L’incident récent d’un militant déchirant une copie de la Constitution en direct sur une chaîne de télévision a illustré les dérives potentielles d’un espace médiatique insuffisamment régulé.
En réaction à cet événement, le CSAC avait appelé les médias à privilégier des débats constructifs, mettant en garde contre les polémiques susceptibles d’alimenter des tensions inutiles. Cette prise de position a été saluée comme un exemple de la responsabilité qui incombe aux régulateurs dans la préservation du débat démocratique.
Jevic Ebondo