Le président de la République Félix Tshisekedi a décidé de convoquer la table ronde sur l’état de siège, décrété depuis début mai 2021 dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
En prévision de cette rencontre, prévue du 14 au 16 août prochain,
Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, à en croire son invitation adressée au président de l’Assemblée nationale, est chargé d’organiser cette table ronde qui va se tenir du 14 au 16 août prochain au Palais du peuple à Kinshasa.
Faute de produire les résultats escomptés, la mesure d’état de siège est devenue impopulaire, non sans susciter des vagues des réactions pour exiger sa levée.
En pleine vague de ces réactions, le président avait, dans un premier temps, laissé entendre que la mesure d’état de siège ne serait levée que lorsque les motifs à l’origine de son instauration, auront disparu.
Ces motifs sont notamment la fin du règne des groupes armés qui, au quotidien, endeuillent des familles en tuant, détruisant où dérobant des biens de valeur, etc.
La situation sécuritaire, selon la société civile du Nord-Kivu et de l’Ituri, est allée de mal en pis depuis l’instauration de l’état de siège. Une crise sécuritaire plus importante a frappé le Nord-Kivu avec la reprise d’armes des rebelles du M23 en novembre 2021.
Ce groupe rebelle et terroriste, défait en 2012, assiège, jusqu’à ce jour, plusieurs localités des territoires de Nyiragongo, Rutshuru et XXX, dans le Nord-Kivu. Dans cette province, les terroristes des ADF, affiliés à l’Etat islamique, sont également très actifs. Ils ont, ces derniers mois, organisé plusieurs attentats dans la région de Beni, causant la mort de plusieurs personnes.
Les mêmes terroristes ADF font aussi la loi en Ituri où il ne se passe une semaine sans qu’ils ne tuent.
La dégradation de la situation sécuritaire a fini par dissuader le président Félix Tshisekedi qui, depuis un certain temps, se montre plus ouvert à la levée de l’état de siège, synonyme de la fin de l’administration de deux provinces par des militaires et policiers.
C’est ainsi qu’en juillet de l’année dernière, le rapport des travaux préparatoires de la table ronde sur l’avenir de l’état de siège lui a été transmis.
Ce rapport reprenait, dans ses pages, les critiques négatives sur cette mesure exceptionnelle qui peine à produire des résultats sur le terrain.
La convocation de cette table ronde pousse d’aucuns à croire que la mesure de l’état de siège, à la lumière des conclusions sur son évaluation par des experts conviés à ces assises, sera soit supprimée soit requalifiée.
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