Le ministère public a livré, ce mercredi, son requisitoire dans l’affaire Bukanga Lonzo, impliquant l’ancien Premier ministre Matata Ponyo, l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) Deo Mutombo et l’entrepreneur sud-africain Christo Gobler.
Malgré l’absence des prévenus à l’audience du jour, la Cour constitutionnelle a décidé de poursuivre l’instruction « par défaut ». Dans son avis, le parquet a sollicité de la Cour de dire établi les infractions de détournement des fonds à charge de Matata et ses deux co-accusés. Pour le ministère public, chacun des trois prévenus devrait être condamné « à 20 ans de travaux forcés » sans possibilité de bénéficier d’une libération conditionnelle.
Citoyens congolais, Matata Ponyo et Deo Mutombo pourraient ne pas recouvrer leurs « droits de vote et d’éligibilité » aussitôt leur peine exécuté. En effet, le parquet a sollicité, respectivement dix et cinq ans de déchéance des droits civiques pour ces deux anciens responsables. Cette déchéance devrait, selon la réquisition, être assortie d’une interdiction d’accès aux fonctions publiques. De son côté, le prévenu Christo Grobler Stéphanus devrait être expulsé définitivement de la RDC après exécution de sa peine.
Alors que Matata Ponyo a décidé de ne plus comparaître devant la Cour constitutionnelle, se campant sur ses immunités parlementaires, Mutombo et Gobler se sont absentés pour cause de maladie. L’affaire a été prise en délibéré, en attendant le verdict.
Djesany Sundi