Le professeur et historien Isidore Ndaywel propose le changement de Constitution de la République démocratique du Congo.
« Du territoire en quête d’État à l’État maître du territoire : pour une nouvelle constitution de la RDC ». C’est le thème qu’Isidore Ndaywel donne à sa proposition de loi présentée au public le samedi 19 août.
Cette initiative fixe un mandat présidentiel à 9 ans non renouvelables, alors que la constitution en vigueur consacre un mandat de 5 ans. Aussi, e intègre-t-elle dans l’ossature institutionnelle le poste de vice-président de la République qui sera élu sur un même ticket que le président.
Quant au mandat de députés, il passerait à 7 ans renouvelable une seule fois. Les législatives régionales à 5 ans renouvelable une seule fois.
L’initiateur de ce projet met en avant le besoin de protéger le pays contre les risques de sa balkanisation.
Mais dans l’opinion, cette démarche fait déjà grand bruit.
Pour Patrick Nkanga, cadre du Parti du peuple pour la démocratie et la reconstruction (PPRD), le pays n’a pas besoin de changement de Constitution. Mais plutôt de la classe politique.
« La Constitution du 18 Février 2006 ne demande qu’à être appliquée intégralement.
Le problème de notre pays n’est pas d’avoir une nouvelle Constitution, c’est plutôt de respecter celle qui est en vigueur…
C’est l’homme qui doit changer, c’est l’homme qui doit s’émanciper de la mauvaise appréhension qu’il se fait du service à l’Etat. »
A ceux qui lui trouvent des motivations politiques, Isidore Ndaywel, qui a joué un rôle de premier plan pour l’alternance politique en 2018 dans les rangs du Comité des laïcs catholiques (CLC), soutient qu’il n’y a « aucune malice » politique derrière cette démarche.
« Pourquoi est-ce qu’on ne croit pas à la force des professionnels de la pensée ? Et pourquoi on croit que lorsqu’un professionnel de la pensée avance une idée c’est sûrement un politique qui est derrière? Ce sont même des hommes de pensées qui dirigent les professionnels de la politique », affirme-t-il.
Socrate Nsimba