Joseph Kabila et Moïse Katumbi se sont rencontrés la semaine dernière dans une capitale africaine, selon les informations de Lalibre.be
Ensemble, les deux hommes, entourés de leurs lieutenants, ont évoqué la situation politique de la RDC, marquée par le débat autour des réformes constitutionnelles, voulues par le président Tshisekedi.
Dans l’opposition, cette initiative est perçue comme une volonté de Tshisekedi de se maintenir au pouvoir à l’issue de l’expiration de son deuxième bail, en 2028. À Kinshasa, les états-majors de Kabila et de Katumbi se sont rapprochés ces dernières semaines et ont signé plusieurs déclarations conjointes pour s’opposer à tout projet de changement de la Constitution.
Désormais, ce rapprochement est également, selon les informations du média belge, envisagé au sommet alors que les deux leaders ont lancé « les bases d’une collaboration qui doit parvenir à mobiliser le peuple congolais pour faire respecter la Constitution ». Objectif: faire face « aux dérives du pouvoir actuel au Congo ».
« La réunion de la semaine dernière n’était pas qu’une simple poignée de main. Les deux chefs de file sont venus avec leurs principaux lieutenants pour commencer un travail de fond sur plusieurs thématiques », révèle Lalibre.be
Dernier directeur de cabinet de Kabila à la présidence et homme de main de ce dernier, Néhémie Mwilanya était bien présent aux côtés de ses compairs du FCC comme Raymond Tshibanda, Barnabé Kikaya ou Moïse Ekanga. Côté Katumbi, le sénateur Salomon Kalonda était bien de la partie, en plus d’Olivier Kamitatu, et Hervé Diakiese. L’ancien député national Claudel Lubaya, parti en exil depuis quelques mois, aura été l’invité surprise des échanges.
Alliés jusqu’en 2015, Katumbi et Kabila se sont brouillés à l’approche de la fin du second mandat de Kabila, Katumbi l’accusant de mijoter un « troisième faux penalty ». En 2022, les deux hommes ont décidé de fumer le calumet de la paix sous la médiation de Mgr Fulgence Muteba.
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