Le ministre de la Communication et des médias, Patrick Muyaya, est revenu, mardi au cours d’un briefing presse, sur la décision du gouvernement levant le moratoire sur l’exécution de la peine de mort en RDC.
Annoncée la semaine dernière via une circulaire de la ministre d’État chargée de la Justice aux autorités judiciaires, cette décision vise entre autres à décourager la « traitrise » dans les rangs des FARDC et le « banditisme urbain ».
La décision, depuis son annonce, a fait couler beaucoup d’encres et de salive dans l’opinion, essuyant des critiques les plus acerbes de la part de l’Opposition et de la Société civile qui ont dénoncé un « pas en arrière » et un « retour vers la dictature ».
Si le gouvernement dit comprendre ces « réactions », il explique n’avoir pas levé cette option par « gaieté de cœur ».
« Nous comprenons les réactions, mais nous sommes dans un contexte précis. Nous voulons arrêter (le cycle) des morts des Congolais que nous comptons par millions. Et si pour arrêter (ce cycle), il faut passer par la restauration de la peine de mort pour ceux qui le méritent, nous n’avons pas de choix. Nous n’avons pas d’autre choix en face de la traitrise qui est constatée de manière régulière lorsqu’il faut monter et faire des opérations contre l’ennemi. Nous sommes au gouvernement, nous devons nous assumer et cette décision a été prise pour des besoins spécifiques », a soutenu Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.
Pour rassurer ceux qui craignent des « dérapages », Muyaya a annoncé un « processus d’encadrement particulier » pour éviter l’arbitraire. Ce processus va reposer en grande partie sur des « faits suffisamment documentés » avant toute exécution.
Yvette Ditshima