Le Conseil de sécurité des Nations unies tient, ce jeudi 27 septembre à son siège à New York, une session exclusivement dédiée à l’audition et l’examen de la situation en République démocratique du Congo considérée comme une menace à la paix et la sécurité internationales dans la région.
Au programme, le secrétaire général des Nations unies ou sa Représentante spéciale en RDC présentera le développement de la situation au cours de trois derniers mois.
L’accent sera mis sur la situation sécuritaire avec en toile de fond l’activisme des groupes armés locaux et groupes étrangers dont le nombre est évalué à 264. Parmi ces groupes armés, les ADF et le M23 sont les plus en vue à cause de leurs capacités de nuisance et de déstabilisation.
Le Secrétaire général des Nations unies évoquera aussi la situation humanitaire, assez préoccupante car touchant cinq millions de personnes. Elle est aussi marquée par l’insuffisance des ressources financières qu’accuse le Bureau du Haut commissariat aux réfugiés des Nations Unies en RDC.
Au cours de cette session, le Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires étrangères portera la voix de la RDC. Il s’emploiera sans nul doute à expliquer aux membres du Conseil le contenu de sa correspondance du début du mois adressée au président de cette instance compétente pour fixer le mandat et l’avenir de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (Monusco). Dans sa missive, Christophe Lutundula a demandé l’autorisation pour un retrait accéléré de la Monusco dès fin 2023. Ce, alors que la Feuille de route liant le Gouvernement congolais et la Monusco prévoit le retrait des casques bleus à partir de 2024.
A en croire le chercheur Lembisa Tini, cette réunion du Conseil de sécurité est « sans enjeu décisionnel. Le conseil ne prendra aucune mesure contraignante. Cette session sera sanctionnée par un communiqué de presse. C’est le 20 décembre que le Conseil de sécurité prendra une Résolution sur l’avenir de la Monusco », explique-t-il.
La rédaction