Arrêté depuis le 14 janvier par les services des renseignements, Fortunat Biselele est poursuivi pour « trahison », « atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat ». Il serait, selon ses accusés, de connivence avec le Rwanda.
Interrogé, l’un de ses avocats, Me Richard Bondo, accuse plutôt l’administrateur général de l’Agence nationale des renseignements (ANR), Hervé Mbelu, de régler des comptes à son client.
« Mon client est un prisonnier de l’administrateur général de l’ANR… C’est Mbelu Biosha qui manipule la justice pour nuire à notre client. M. Biselele détient même des preuves de menaces de M. Mbelu Biosha pendant qu’il était encore en fonction. Mon client m’a dit que M. Mbelu ne jurait que sur son départ de la présidence de la République », déclare Me Richard Bondo qui demande vainement une libération provisoire pour son client, au tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe, où il est jugé.
Transféré dans une formation sanitaire de Kinshasa le mois dernier, Fortunat Biselele s’est imposé, la semaine dernière, un retour dans sa cellule de la prison centrale de Makala.
Socrate Nsimba