Reprise ce lundi du procès de l’ancien ministre de la Justice Constant Mutamba à la Cour de cessation.
Cette audience a été marquée par la colère de l’accusé quand les juges de la Cour de cassation ont accepté l’argument poussé par le secrétaire de la Cellule nationale des renseignements financiers (CENAREF) pour ne pas comparaître devant eux.
Constant Mutamba avait désigné Alder Kisula Betika parmi des personnes à comparaître comme renseignant. C’est effectivement la CENAREF qui avait bloqué les fonds transférés par le ministre à la société Zion Construction pour la construction de la prison de Kisangani, à la base des ennuis judiciaires de l’ex-ministre.
Alder Kisula Betika a écrit à la Cour en indiquant qu’une disposition légale lui interdirait, en tant qu’en enquêteur, de témoigner dans une affaire liée au blanchiment de capitaux, au financement du terrorisme ou à la prolifération des armes de destruction massive, dont il a eu connaissance dans l’exercice de ses fonctions.
De quoi sortir Constant Mutamba de ses gonds.
« Je ne suis pas ici pour recevoir des menaces, si vous avez déjà un complot, faites-le. Je vais tout assumer », a-t-il tempêté devant les juges.
Ce lundi, plusieurs témoins clés attendus dans le cadre du dossier Mutamba, y compris la Première ministre, ne se sont pas présentés à la comparution prévue. Le délai trop court pour la notification de leur citation n’a pas permis leur présence, s’est justifié le greffier.
Cephas Kabamba