A la suite de la destitution de la gouverneure Julie Ngungwa le lundi 08 mai dernier par un vote des députés provinciaux, la province de Tanganyika est dirigée, à titre intérimaire, par Ferdinand Massamba, issu du regroupement politique Alliance des forces démocratiques du Congo et alliés (AFDC) de Modeste Bahati.
Par ailleurs, depuis le 17 octobre 2022, le Bureau de l’Assemblée provinciale de Tanganyika est dirigé par l’AFDC-A, Vincent Kibombo. Le regroupement politique de Modeste Bahati impose ainsi ses marques dans cette stratégique entité provinciale ayant successivement échappé à la formation politique du président honoraire Joseph Kabila et à l’actuel parti présidentiel.
Elue le 06 mai à la tête du gouvernorat de Tanganyika, Julie Ngungwa n’y a passé qu’une année, presque jour pour jour. Sa destitution porte un coup dur à l’image de l’Union pour la démocratie et le progrès social, parti politique sous le label duquel elle a été portée, par les députés provinciaux, à la tête de l’exécutif provincial.
Parrainée par Guylain Nyembo, directeur de cabinet du chef de l’Etat, Julie Ngungwa est reprochée, par les élus provinciaux, d’avoir versé dans la mauvaise gestion de la province du Tanganyika, la passation des marchés publics de gré à gré, le manque de leadership et de vision claire pour le développement de cette entité provinciale. Une situation qui profite au regroupement politique de Modeste Bahati.
Dans le cadre d’une alliance, avec le Parti du peuple pour la démocratie et le développement (PPRD), l’AFDC-A avait réussi à positionner son candidat dans un tiquet avec Zoé Kabila, frère cadet du président honoraire de la République. A la suite de la nouvelle dynamique politique inhérente à l’Union sacrée de la nation, Modeste Bahati a également gagné le pari de positionner un membre de son organisation politique au poste de vice-gouverneur. C’est ce dermier qui prend les commandes de cette province à quelques mois de la tenue de la prochaine session de la Conférence des gouverneurs prévue à Kalemie chef-lieu de la province, et des échéances électorales. Ceci constitue un fait rarissime dans le microcosme politique congolais.
La rédaction