La résidence de l’ancien président de la République Joseph Kabila, située dans la commune de la Gombe, a été attaquée mercredi par des personnes non autrement identifiées mais qui, selon certains bruits, appartiendraient à la Force du progrès, une structure réputée proche de l’UDPS, parti au pouvoir.
« On a envoyé des gens pour m’éliminer physiquement », a dit Olive Lembe Kabila, épouse de l’ancien président présente dans la résidence au moment de l’attaque.
Une dizaine de personnes, selon le chef de la police de Kinshasa, le général Blaise Kilimbalimba, a été interpellée.
« Ils sont en train d’être identifiés. Pour le moment on ne sait pas qui ils sont réellement », a-t-il souligné.
Olive Lembe Kabila tient l’actuel vice-Premier ministre en charge des Transports, Jean-Pierre Bemba, adversaire politique de Joseph Kabila depuis la présidentielle de 2006, pour responsable de la « violation du périmètre sécuritaire de la résidence du président honoraire Joseph Kabila ». Car, Bemba, alors ministre de la Défense, avait fait sauter les barricades placées à l’approche de cette propriété des Kabila.
En réplique le Mouvement de libération du Congo (MLC), parti de Jean-Pierre Bemba a déploré une « insinuation sans fondement » qui vise à « porter atteinte à sa (Bemba) réputation et à celle du parti ».
« Il est également crucial de clarifier que l’espace récemment libéré pour la circulation autour de la résidence occupée par le président honoraire relève du domaine public de l’Etat. Les barricades y érigées entravaient inutilement la libre circulation des citoyens », récadre le communiqué du parti bembiste.
Et de tacler:
« L’époque où son cher époux empêchait les Congolais de vivre dans leurs résidences est révolue ».
Dieumerci Diaka